Réactions d'élus au sujet de la demande pressante de Monsieur Bibes, Président du SETOM, pour la construction d'un 3ème four à ECOVAL Guichainville.
Bravo pour votre lettre ouverte (adressé par courriel) par :
Andrée OGER
Conseilière Générale de Saint André
En effet les 2 fours ne tournent pas au maximum de leurs capacités, cela peut être une vraie provocation à produire plus d'ordures et à moins trier alors qu'on pourrait trouver de nouvelles communes à condition que ce soit dans un périmêtre géographique réduit
Pourquoi un 3ème four qui aboutirait à un investissement très lourd, un transport dangereux d'ordures à travers tout le département, puis un mode de chauffage à créer, 2ème investissement lourd
C'est insensé
Pourquoi un 3ème four qui aboutirait à un investissement très lourd, un transport dangereux d'ordures à travers tout le département, puis un mode de chauffage à créer, 2ème investissement lourd
C'est insensé
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Fuite en avant dans l'incinération (paru dans Le Démocrate de Vernon) par :
Jean-Claude MARY
Conseillé Municipal de Vernon
L'adjoint au maire de Vernon et vice-président à l’environnement (!) de la CAPE*, vient, en tant que vice-président du syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (le SETOM) où il représente celle-ci, de signer un appel en vue de la construction d’un 3éme four d’incinération à l’usine de Guichainville alors que les deux actuels ne fonctionnent qu’à 85% de leur capacité.Pourquoi ce zèle en faveur de l’incinération qui est une source d’empoisonnement ? 1) avec ses rejets de dioxine ( on en retrouve dans le lait maternel) cause de cancers et de malformations congénitales ( voir études INVS en 2006, INSERM en 2002) 2) avec ses résidus d’épuration des fumées déposés dans des décharges pour déchets hautement toxiques avec tous les risques d'infiltration à terme. 3) avec ses mâchefers disséminés dans les sols. La Convention internationale de Stockholm de 2001, signée par la France, sur les polluants organiques persistants (POP) a préconisé l’abandon des incinérateurs. Les normes de rejets sont très strictes, nous dit-on. Mais seule une vingtaine de molécules sont mesurées sur les 2000 qui sont dans les fumées et leurs effets sanitaires ne sont pas encore étudiés. Les normes (quantité dans un m3 de fumée) répondent à un degré de faisabilité technique mais n’ont pas beaucoup de sens sur le plan sanitaire puisque les métaux lourds et les POP sont bio-accumulables et elles n’empêcheront pas l'augmentation de leurs rejets si on a de plus en plus recours à l’incinération. Incinérateurs, pesticides,molécules chimiques les plus diverses! Le nombre de cancers a augmenté de plus de 6O% depuis 20 ans.Pourquoi un tel choix, en opposition au plan départemental et au développement durable? Chauffer le quartier de la Madeleine à Évreux nous dit-on mais l'argument fût déjà utilisé pour justifier la construction des deux premiers fours. Trois fours rejetteront 135 000 t de CO2 alors que la chaufferie de la Madeleine n‘en rejette que 58 000 t. Or, d’autres solutions existent (méthanisation par exemple, réduction des déchets).On élit un conseil municipal qui délègue des représentants à la CAPE qui en délègue de nouveau au SETOM qui peut ainsi engager l’avenir dans la plus grande opacité.
*CAPE : Communauté d'Agglomération des Portes de l'Eure
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Le SETOM est les énergies renouvelables (extrait blog Champs libres) par :
Jean-Yves GUYOMARCH
Conseiller Municipal d'Evreux
Conseiller Régional de Haute Normandie
Dans leur journal SETOM INFOS, le vice président et le directeur du SETOM affirment pour justifier la construction d’un 3ème four que l’incinération des déchets et leur transformation en chaleur (chauffage du quartier de la Madeleine) ou électricité (vente des kWh à EDF) est une énergie renouvelable.Je commencerai donc par rappeler que l’utilisation des déchets comme combustible pour produire de l’énergie n’est pas une énergie renouvelable. La principale raison en est simple : pour la fabrication de beaucoup de nos produits de consommation, nous avons besoin du pétrole et de ses dérivés, donc en vantant les mérites d’un 3ème four le SETOM participe activement à l’épuisement des ressources pétrolières et peu, pour ne pas dire pas du tout, à la réduction des gaz à effet de serre (CO2).Le bilan énergétique global d’une usine d’incinération est donc mauvais et le troisième four ne ferait qu’amplifier le phénomène. Il est clair que le seul objectif (caché) du syndicat mixte est la rentabilité financière et qu’elle sera assurée par les contribuables (augmentation de la taxe OM).La construction d’un nouveau four conduit à bilan environnemental extrêmement négatif, avec une augmentation d’émission de Dioxines et de déchets résiduels (mâchefers…) et avec le développement du trafic routier…L’utilisation des deux fours actuellement en fonctionnement est largement suffisant pour chauffer les logements du quartier de la Madeleine et garantir aux habitants un prix stable et nettement inférieur au coût du gaz naturel (-20 à -30 %).Le président du SETOM (M Bibes) et ses collaborateurs ne semblent pas avoir participé ou lu le plan départemental des déchets qui précise que les capacités d’incinération sont suffisantes sur le département de l’Eure compte tenu des équipements qui existent en Seine Maritime. D’ailleurs une alternative au transport routier est envisagée en utilisant la voie fluviale (la seine) pour transporter les déchets vers la structure rouennaise (SMEDAR).Lier la construction d’un 3ème four au chauffage urbain et avancer la réduction des émissions de CO2 est un raisonnement intellectuellement, politiquement et techniquement irresponsable.Que nous cache t’on derrière ce raisonnement ?Qu’il est plus intéressant financièrement que la chaleur produite par l’incinération des déchets serve à produire de l’électricité (vendue à EDF), plutôt que de l’utiliser pour la chauffage du quartier de la Madeleine. La priorité du SETOM est donc un choix purement économique et non social. La politique qu’ils mettent en œuvre affiche clairement leur volonté d’augmenter la quantité de déchets au lieu de réduire notre production de déchets, ceci va à l’opposé d’une vraie politique environnementale.Une vraie politique environnementale, économique et sociale du SETOM doit être bâtie sur d’autres objectifs- Améliorer le tri sélectif en réduisant le recours à l’incinération et en conséquence éviter la construction du 3ème four et réduire la production et l’émission de polluants- Faire de la production de chaleur un outil social permettant de réduire le coût du chauffage des habitants. Travailler sur le développement durable avec un vision globale (régionale) sur la politique de réduction et de traitement des déchets.Chaque commune concernée, chaque habitant pourra se prononcer au moment des élections municipales, n’hésitez pas à demander aux candidats quel sera leur engagement et leur position sur ce dossier extrêmement important socialement, économiquement et pour notre environnement.
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