1 avr. 2009

ECOVAL sous observation

Article paru dans Paris-Normandie du 26 mars 2009




Le tonnage des ordures ménagères a diminué et l'idée d'un troisième four n'a plus cours (photo Sylvain Fillastre)


DECHETS.


L'usine de traitement et d'incinération des ordures ménagères a dressé son bilan à l'occasion de la réunion de la commission d'information et de surveillance (Clis).
Ainsi que le prévoit la législation, la commission locale d'information et de surveillance (Clis) du site Ecoval de Guichainville s'est réunie à la préfecture.


Une réunion « restituée » à travers une conférence de presse, tenue mardi dernier, sous la conduite de Thierry Suquet, secrétaire général de la préfecture.


Un « rendez-vous » au cours duquel les différents protagonistes ont eu bien du mal à parler d'une même voix. Doux euphémisme, puisque représentants du Setom (Syndicat mixte pour l'étude et le traitement des ordures ménagères) et défenseurs de l'environnement se sont coupé la parole à plusieurs reprises, le représentant de l'Etat devant alors intervenir en remettant chacun à sa place…Sur le thème de « l'hégémonisme du Setom » (lire ci-dessous), Rémi Gicquel, président de Guichainville-Environnement, premier à ouvrir les hostilités, s'étonne que les membres du syndicat (élus et techniciens), soient aussi nombreux autour de la table, alors qu'il avait été demandé aux « environnementalistes » de limiter leur présence à deux personnes. « Nous n'avons aucune volonté d'hégémonie, mais de transparence. Ma porte est ouverte pour vous recevoir, mais lorsqu'il y aura une volonté de construire ensemble », réplique Daniel Jacob, président du Setom.


Pour la première fois de son histoire, Ecoval enregistre une baisse du tonnage global des ordures collectées. Une tendance sur laquelle insiste Rémi Gicquel pour « rêver du fonctionnement d'un four sur deux. » « Ce n'est pas notre avis », ponctue sèchement Daniel Jacob. En tout cas, l'idée d'un troisième four, que certains défendaient il n'y a pas si longtemps encore, est bel et bien enterrée !« Nous développons vingt filières de traitement différentes. Il est évident que la partie incinérable des déchets diminue un petit peu », explique Alain Nazon, directeur de l'équipement.


En ce qui concerne le suivi environnemental, on est « très en-dessous des normes en vigueur », se félicite le président Jacob. Là encore, les défenseurs de l'environnement préféreraient que l'on s'attarde sur des analyses au jour le jour, mettant en lumière des pics de rejet (de poussières par exemple) nés de dysfonctionnements, plutôt que sur des moyennes, qui lissent les chiffres. « Les résultats de cette usine ne me préoccupent plus », avoue François Bibes, maire de Guichainville et ancien président du Setom. Qui souhaite que la chaudière au bois et le réseau de chaleur en projet ne viennent pas altérer le « bon fonctionnement du site. » « Lorsque l'on brûle quelque chose, on dégage du CO². Des collectivités plus motivées ont la volonté de développer des solutions alternatives », ajoute Rémi Gicquel. Pour qui, plus que jamais, « l'incinération est une solution aberrante. »François Charmot



Article paru le 26 mars 2009

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