21 déc. 2014

Ne pas céder aux oukases du Setom.


Extrait de Paris Normandie Publié le 19/12/2014 á 23H28

Reprendre pour mémoire nos messages du 23 juin 2014, 06 juillet 2014 et du 31 juillet 2014.


« Ne pas céder aux oukases du Setom »

Jusqu’où ira le Syndicat de gestion des déchets (le Setom) ?
C’est en substance la question que se posent les élus du conseil communautaire après l’annonce d’une demande de contribution supplémentaire pour toutes les collectivités membres du comité syndical. Une somme de 3 M€, étalée sur quatre ans. Dont plus de 800 000 € en 2015 rien que pour l’agglomération d’Évreux. Un montant « inacceptable » pour Guy Lefrand. D’autant que cette participation s’accompagnerait de fortes hausses de tarifs (près de 25 %) pour les différentes prestations fournies par le Setom. « Les sommes avancées n’ont qu’un seul objectif : renflouer un syndicat mixte en fâcheuse posture financière. En clair, il s’agit, pour sauver le Setom, de couler les collectivités. Nous ne pouvons pas, d’un point de vue financier et éthique, céder aux oukases du Setom », assène Guy Lefrand, qui évoque le lancement d’un audit des comptes du Syndicat.
Le président du GEA a même des mots très durs à l’encontre de l’ancien directeur général du Syndicat. «Il est aujourd’hui placé en congé spécial. Quelqu’un qui a échoué, qui reste tranquille chez lui aux dépens des contribuables, nous ne pouvons pas l’accepter. »
« Pas un juge »
Dans une motion, les élus refusent d’engager une telle dépense et de la répercuter sur la population. Ils réclament aussi la tenue d’un comité syndical extraordinaire et n’excluent pas une action commune avec les autres membres du Setom. Quitte à saisir la justice.
Cette attaque en règle du Setom et de son fonctionnement suscite pourtant la polémique. Elle ne plaît pas du tout à Gérard Silighini. « Je ne suis ni un juge, ni un membre d’un conseil de discipline. Il ne faut pas sortir les flingues avant de dialoguer et d’avoir les résultats de l’audit. Je refuse de participer au vote sans dossier plus consistant et informations contradictoires », prévient-il. Pour François Bibes, l’ancien vice-président en charge des déchets à l’agglo et vice-président du Setom, la gestion du syndicat n’est pas en cause. « Un audit a été mené par la Chambre régionale des comptes en 2012, il n’y a eu aucune observation. » Toutefois, François Bibes admet que « nous n’avons pas fait d’économies, nous avons eu tort. Les coûts ont explosé à cause du site Ecoparc de Mercey. Nous avons hérité d’un site pollué », explique-t-il. « L’évacuation des lixiviats (jus de percolation des déchets, Ndlr) coûte 2 M€ », complète d’ailleurs Nicole Duranton, vice-présidente au Setom. « Mais des améliorations importantes ont été apportées en matière de recueil des déchets. Et le site Ecoval à Guichainville est reconnu comme un site exemplaire au niveau national », poursuit François Bibes. Des arguments malgré tout insuffisants pour éteindre la colère des élus...

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