26 avr. 2016

Le Setom sort du trou financier.


Eure Infos > mardi 26 avril au lundi 2 mai 2016

EVREUX —TRAITEMENT DES DÉCHETS.

Au fruit d'un effort financier considérable, le budget principal du Setom a retrouvé l'équilibre. Reste le budget annexe du chauffage urbain d'Evreux. Déficitaire, il devra faire l'objet de nouvelles négociations entre la ville, le syndicat et l'exploitant.

Élu le 29 janvier dernier, après la démission surprise de Daniel Jacob, Jean-Michel Maureille, a dû faire face à de sérieuses « difficultés techniques et financières ». Vendredi, deux mois après son élection, le maire de Saint-Pierre-d'Autils a présenté un budget principal à l'équilibre. Validé par l'ensemble des représentants du Setom, ce budget contraint permet au syndicat de sortir d'une situation critique tout en limitant l'augmentation des cotisations à 3 %. 3 % là où le Setom prévoyait une augmentation de 22 % du prix de la tonne de déchets facturée aux collectivités adhérentes. Après une progression de 15 % en 2015, « cette proposition a été refusée par l'ensemble du bureau, ce n'était pas possible », résume Jean-Michel Maureille.
1,6 M€ d'économies
Pour sortir d'une situation qui aurait mis le syndicat en cessation de paiement, la première étape (les études budgétaires) a permis de cibler plusieurs pistes d'économies sur les charges de fonctionnement. Baisse des indemnités des élus, réduction des remboursements de contributions aux collectivités n'ayant pas transféré leurs déchetteries ou encore diminution des charges financières, mises bout à bout, ces économies permettent au Setom de réaliser 1,6 M€ d'économies sur un budget de 30 M€. Résultat, « le budget est à l'équilibre et permet d'absorber les déficits cumulés »se félicite le président sans pour autant crier victoire. « La situation n'est pas très honorable, il y a encore du pain sur la planche. Je pense qu'il faudra encore un an et demi pour s'en sortir complètement ».

Un sérieux coup de frein aux investissement
En attendant, les investissements seront limités au strict minimum. Pas de folie. Avec 546 000 € programmés, le Se-tom n'aura pas les moyens d'aller au-delà du gros entretien des équipements, des obligations réglementaires et des investissements nécessaires à la sécurité des agents. L'avenir ? Il passera, selon Jean-Michel Maureille, par la valorisation des déchets (le tri) et la conquête de nouveaux clients pour faire tourner les fours de Guichainville à plein régime. 300 tonnes par mois arrivent déjà d'Ile-de-France, le président veut faire plus, d'autant que « l'enfouissement, c'est terminé, ce n'est plus d'actualité ». Pour rés umer, « le Setom est sorti du monde fonctionnarisé pour passer en mode entrepreneurial ».

Le chauffage urbain dans le rouge
 Point de très sérieuses frictions entre l'ancien président du Setom et le maire d'Evreux, le budget annexe de la chaufferie biomasse, qui alimente le réseau de chauffage urbain de la Ville, n'est pas sorti d'affaire. « Le budget prévisionnel était en déséquilibre, nous avons décidé de ne pas le voter », explique Jean-Michel Maureille.

Le Setom revient de loin. Moins de trois mois après son élection, Jean-Michel Maureille a réussi à présenter un budget principal à l'équilibre.
Incapable d'y voir suffisamment clair pour calculer un prix de revente du mégawatt rentable pour la chaufferie d'Ecoval, le syndicat a choisi de confier le bébé à la préfecture. Par effet, elle devrait saisir la chambre régionale des comptes.
« Nous attendons les rapports et la décision du préfet. Ensuite, tous les scénarios sont possibles. Ce qui est nouveau, c'est que nous allons les étudier avec le maire d'Evreux et le délégataire en charge du chauffage urbain. Le bon sens est revenu » estime le président. D'ici là, en attendant une solution équitable pour les habitants raccordés au réseau de chaleur, le mégawatt sera facturé 26 €, là où le Setom réclamait, sous la gouvernance précédente, 33 €.
par Ch.G. 

En complément suivre le lien suivant :

Évreux : Le Syndicat pour l’étude et le traitement des ordures ménagères (Setom) repart sur de bonnes bases

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