18 nov. 2007

FUITE EN AVANT ET CERCLE VICIEUX

Lettre ouverte aux Maires du Département de l'Eure.
Réponse de GEHN à la lettre d'information diffusée par le Président du SETOM aux Maires du Département de L'Eure (Voir notre message du 8 novembre2007)

FUITE EN AVANT ET CERCLE VICIEUX
Un Troisième four d’incinération
Telle est la proposition qui vous a été faite dans la lettre d’information que vous avez reçue du SETOM.
Au-delà des chiffres que l’on fait briller, il faut aussi regarder la réalité.
On vous parle d’optimisation du Centre de Guichainville ?
Soit on a gaspillé les deniers publics en lançant la réalisation d’une installation de deux fours non adaptés à la situation, soit on a menti à la population en sachant qu’il en faudrait un troisième pour assurer la rentabilité du centre.
Donc que les dés étaient pipés ! On comprend mieux pourquoi le SETOM prévoyait des taux de collecte et de tri si faibles. Contrairement à ce que nous annoncions. Le vide de four actuel - de 12 000 à 15 000 tonnes, soit 16 % de la capacité du site – nous donne raison tous les jours. Et la zone de collecte est déjà plus grande que celle initialement prévue.
Fuite en avant : Nous ne remplissons pas nos deux fours, construisons un troisième
Dans la foulée du Grenelle de l’environnement le SETOM aurait plutôt dû vous proposer de participer à un schéma de collecte et de tri sélectif ambitieux, prenant en compte, entre autres, les engagements de la Grande Distribution de diminuer les emballages.
Cercle vicieux ? Le site de Guichainville a été officiellement choisi pour sa proximité avec le quartier de la Madeleine, afin de pouvoir lui fournir de la chaleur avec ses deux fours. Aucune installation de raccordement n’a jamais été faite pendant la construction du site. Maintenant on justifie un troisième four pour réaliser ce chauffage.
Cercle vicieux toujours : pour réduire la production de CO2, produisons plus de fumées (1 500 000 m3/jour pour 2 fours, soit 2 250 000 m3/jour pour 3) ce qui augmente les résidus ultra polluants (REFIOM), les cendres volantes en micro particules, les mâchefers utilisés en sous couches de routes ou pour remblayer zones humides et plateformes industrielles, aggravant ainsi la dissémination environnementale de la pollution.
Nous ne parlerons pas des tours de passe passe : de la production de compost sur le site, dans des bâtiments à l’efficacité tant vantée, à sa dissémination « dans la campagne » car le process n’est pas maîtrisé (odeurs !).
Une société privée, soutenue par une structure censée œuvrer pour le bien public vous propose d’aller à l’encontre des décisions des élus du Conseil Général, des résultats des études de leurs experts, des associations de médecins et de scientifiques (indépendants eux), des textes réglementaires interdisant les « ballades » routières des déchets, bref de l’orientation générale de la société civile qui incite à un moratoire et à d’autres méthodes alternatives.
Tout cela pour améliorer sa rentabilité. Sur les deniers publics. A vous de choisir !

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