9 févr. 2011

Le vocabulaire des déchets.

Le Cniid nous propose de décrypter les enjeux qui se cachent derrière le vocabulaire des déchets :

Déchet 

Nom masc. (de déchoir) Syn. : ordure, détritus

Définition du Code de l’environnement : tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon.

Devenir un déchet est donc le destin potentiel de tout type d’objet ou de substance, par exemple : des produits toxiques, des épluchures de légumes, un porte-avion, une bouteille, etc.

Un déchet est un « truc » dont son possesseur ne veut plus et qu’il « met de côté » car il estime qu’il n’a plus d’utilité. La poubelle est ainsi la matérialisation de l’inutilité, plus ou moins conséquente, selon les sociétés. En France, cette inutilité et ce gaspillage de ressources pèsent environ 400 kg par an et par habitant. Ce qui est jeté est la fin d’un processus de production qui a lui-même engendré en amont des tonnes de déchets…


Les déchets sont mal-aimés et donc généralement envoyés loin du lieu où ils ont été jetés. Mais rien n’y fait : on a beau les éloigner, les enfouir sous terre ou les faire brûler dans des fours, ils se rappellent toujours à nous via différentes pollutions mais aussi par une facture salée


La gestion des déchets municipaux coûte en effet un peu plus de 4 milliards d’euros par an aux ménages. Facture que nous réglons docilement par taxe ou redevance.

Le déchet est donc à priori indésirable…or il est aujourd’hui convoité par certains, car il est devenu source de profit à l’échelle planétaire. La mondialisation a cela de magique que même le contenu des poubelles s’échange sur des marchés plus ou moins légaux aux quatre coins du monde. Même les mafias investissent ce secteur, suffisamment lucratif et bien moins risqué que celui de la drogue ou de la traite des êtres humains. 


Nous vivons donc dans une société dont les rebuts ne cessent de croître et ainsi d’alimenter les profits de quelques entreprises, dont des grands bandits, qui bâtissent leur empire sur un tas d’ordures, bénéficiant, comme le veut l’expression, d’un marché captif.  

Le déchet, comme nous l’explique Veolia, doit devenir une ressource. Mais pour qui et à quel prix ?

Parlez greenwasher 
: N
om masc. – anglicisme, littéralement « lavage vert » -trad. : « éco-blanchiment »
 ne dites plus « Le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit» mais dites « le meilleur déchet est celui qui me permet de faire du business ».

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